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touba
18/08/2007 19:41

Au centre-ouest du Sénégal, se trouve le lieu de rencontres de tous les mourides : TOUBA. Située à 193 km de la capitale Dakar, Touba abrite une population avoisinant les 500 000 habitants. Cette communauté rurale du département de Mbacké qui se trouve dans la région de Diourbel a connu une évolution impressionnante depuis sa création jusqu'à nos jours. Son essor et sa croissance ont attiré l'attention de toutes les communautés tant au niveau national qu'international, tout en gar dant son aspect spirituel. L'importance capitale de Touba pour Cheikh Ahmadou Bamba qui en a d'ailleurs fait l'objet de plusieurs de ses écrits, les réalisations des Khalifes et de l'ensemble des talibés ont placé celle-ci comme la deuxième ville du Sénégal après Dakar
TOUBA : LA REVELATION
La ferme intention d'adorer Dieu Le Tout Puissant et de vivifier la Sunna du prophète Mahomet (P.S.L.) ont incité le Cheikh à se mettre à la recherche d'un lieu saint. Conformément à la tradition islamique, dont l'histoire nous prouve que bon nombre de saints s'étaient assignés un endroit dans l'unique dessein de servir et d'adorer leur Créateur, Cheikh Ahmadou Bamba s'est mis à sillonner la savane du Baol, du Djoloff et du Cayor (Sénégal). C'est dans cette perspective que le Cheikh par inspiration divine partit à la recherche de ce dit-lieu et reçut à Darou Salam (sa première demeure qu'il a fondée) la révélation de l'endroit qui lui servirait exclusivement de lieu de culte par l'intermédiaire du prophète Mahomet (P.S.L.). Ce lieu, que beaucoup de saints auraient aimé avoir le privilège de découvrir en premier, ne fût que l'exhaussement du voeu qu'il avait formulé auprès d'Allah en ces termes : "Seigneur guide moi vers Touba, préserve moi, donne moi la confiance et l'assurance".
Touba, symbolisant l'arbre paradisiaque sur terre, deviendra plus tard l'un des plus grands lieux de culte de l'Islam, accueillant chaque année des millions de fidèles, non seulement de la confrérie mouride, mais de tout musulman désirant s'octroyer les bienfaits de l'Eternel.
A cet effet, de nombreux travaux ont été restaurés pour l'évolution de la sainte ville.

De son vrai nom Mouhammad Ben Mouhammad Ben Habiballâh, CHEIKH AHMADOU BAMBA MBACKE nous parvint par la grâce de Dieu au mois de Muharram en l'an 1272.h, soit l'an 1855, à Mbacké, une localité dans le Baol du Sénégal des royaumes.
Fondé par son grand-père, le village porte le nom de la famille des Mbacké dont la piété trés connue leur valut une influence religieuse particulière, un respect et une vénération pour la FACE de DIEU. Hommes de haute culture et d'une orthodoxie stricte dans l'assimilation des valeurs culturelles Islamiques, ils firent du village de Mbacké un centre académique et une capitale spirituelle. Le père du Cheikh, Mouhammad Mbacké, appelé Mame Mor Anta Saly, était un éminent jurisconsulte, un dévot qui enseignait le CORAN et les Sciences Religieuses ; sa mère, Mariama Bousso, grâce à sa piéte, sa vertu et son scrupule, eut le priviliège de répondre au nom de "Jâratul-lâh"(voisine de DIEU) au milieu des siens. Ses parents ont très tôt découvert en lui une perfection innée qui s'est traduite par des attitudes et des habitudes de piété, de bonne conduite morale, de dévotion, de solitude, de méditation et un comportement exécrant l'amusement, l'indécence et le péché. Partout ou il passa durant son cursus, après avoir parfaitement assimilé le CORAN, que ce soit pour l'acquisition des Sciences Religieuses ou Instrumentales comme la Grammaire, la Prosodie, etc, on lui reconnut unanimement une perfection spirituelle qui ne pouvait que résulter d'une lumière provenant de DIEU. Jusqu'an l'an 1300.h (1882), il assurait l'enseignement auprés de son père et sa carrure intellectuelle lui avait permis , dans le cadre des fonctions que celui-ci lui confiait, d'écrire dans certains domaines des Sciences Religieuses et Instrumentales pour les rendre plus accessibles.
Il composa à cet effet le "Jawharu-n-nafis"(le joyau précieux) qui est une versification du traité de jurisprudence de Al Khadari , le "Mawâhibul Quddûs"(les dons du TRES-SAINT) qui est une reprise versifié de l'ouvrage de théologie de de l'Imam As-Sanûsi"Ummul Barâhin"(La soucre des preuves), le "Jadhbatu-ç-çighâr"(l'attirance des adolescents)qui est un ouvrage traitant particulièrement des articles de la foi, le "Mulayyinu-ç-cuddûr"(l'Adoucissement des coeurs) qui reprend en versification le "Bidâyal Hidâya"(Le commencement de la Bonne Direction) de l'Imam Al Ghazâli ; Le Cheikh reprendra par la suite ce poême sous le titre de "Munawwiru-ç-çuddur"(L'Illumination des coeurs). C'est un ouvrage qui traite du perfectionnement Spirituel.
Plus tard, il composera bien d'autres ouvrages dans les domaines de la Jurisprudence, de la Théologie , du Soufisme, de la Bonne Education et dans d'autres branches comme la Grammaire.
L'an 1301.h(1883), qui est le point de fracture le plus important de son hagiographie, apportera (nous le verrons plus loin) de grandes mutations dans son domaine spirituel et du même coup, dans sa personnalité intellectuelle; en gros, des changements qui ont reconverti entièrement sa plume au service du prophète, dans les thèmes tels que :
- La glorification de la venue au monde du Prophète, - L' exaltation de l'Unicité de DIEU, dans le service du Meilleur des Envoyés, - Le combat spirituel du Prophète, - La plus grande victoire de la foi sur l'infidélité sous on Egide (Bedr), - La victoire de la soumission, en l'occurrence l'Islam, sur l'Idolâtrie, en un mot, la réhabilitation de l'Islam.
Le rappel à DIEU de son père, survenu une nuit du mardi du mois Muharram de l'an 1300h.(1882) à Mbacké du Cayor, non seulement venait lui ôter la tutelle de celui-ci à qui il obéissait religieusement, mais allait relever sa vraie physionomie mystique et spirituelle.
Le stade de dévotion à DIEU qu'il atteignit, malgré les hostilités que lui manifestaient les gens de son époque, démontre sans équivoque son appartenance au cercle " des hommes de DIEU "
Il n'était l'esclave, ni des futilités du Bas-Monde, ni de l'Autorité Coloniale dominatrice, ni de celle des chefs païens de la vieille aristrocatie locale.
Cette attitude d'un homme esseulé, dénonçant l'arbitraire et la corruption d'où qu'ils viennent, lui suggèrent et ne reconnaissant que la Seule Autorité du MAITRE des Mondes, allait marquer sa vie.
C'est ainsi qu'en réponse aux dignitaires qui, à la suite de l'oraison funèbre de son père, lui suggèrent d'accepter d'occuper la fonction de conseiller du roi, il déclina cette offre du bénéfice de l'obligeance des sultans et écrivit :
"Penche vers les portes des sultans-m'ont-ils dit - afin d'obtenir des dons qui te suffiraient pour toujours"
"DIEU me suffit-ai-je répondu-et je me contente de LUI, et rein ne me satisfait si ce n'est la Religion et la Science."
"Je ne crains que mon ROI et ne porte mes espoirs qu'en LUI-comment disposerais-je d'ailleurs ma destinée entre les mains de ceux qui sont incapables de régler leur sort?"
C'était là un double défi lancé à la fois aux sultans à qui le Cheickh rappelait leur servitude vis-à-vis de leur SEIGNEUR ALLAH et à l'élite de l'orthodoxie musulmane dont il dénonçait la complaisance.
Quand aux grands maîtres de la gnose de son époque animés du dessein de l'éprouver, ils ne tardèrent pas à découvrir leurs lacunes, san toutefois arriver à sonder les profondeurs de sa spirutualité.
Ses confrontations avec l'administration coloniale représentaient cependant lm'un des aspects les plus importants de son hagiographie.
Au début du 19 ème siècle, les exigences de l'industrialisation (recherche de matière première et de marchés) et la volonté impérialiste de l'Europe , ayant aboutit à la colonisation , ont dicté à la France une politique de conquête territoriale à partir des anciens comptoir commerciaux.
Cette politique expansionnisterencontra au Sénégal de farouches résistances , tant du côté des chefs musulmans que de celui des "thiédos"(guerriers de l'aristocratie).
Mais en 1891, la conquête territoriale fut achevée dans un constat d'échec de toute la resistanec armée au Sénégal. C'est alors que la France entreprit d'assimiler la colonie du Sénégal aux valeurs culturelles occidentales et, pour y réussir , elle proposa sa religion, et la suppression pure et simple ou, à défaut ,la corruption du culte exclusif rendu à DIEU.
Elle mena alors un combat sans précédent allant de l'éloignement (internement) au bannissement et à la déportation des guides spirituels , pour démobiliser les fidèles.
Son aspiration profonde à DIEU et son amour ardent envers l'Elu de DIEU furent tels que DIEU lui révela DIEU, selon son expression, et devant la Splendeur de Sa GRANDEUR, il entreprit d'être fidèle au Pacte Primordial de Soumission ( à DIEU) , alors DIEU lui indiqua le Prophète qui est le Guide de la Voie de la Soumission.
Lorsqu'en1301.h(1883)l'Elu lui parvint, il conclut avec lui le Pacte d'Allégeance, pour LA FACE de DIEU et ce Dernier lui ordonna d'engager ses disciples dans cette Voie . Le Mouridisme était né. Ce fut à Mbacké Cayor.
Ainsi le culte exclusif qu'il proffessait devenait public, car il commença à l'inculquer à ses disciples, c'est pourquoi il devint l'ennemi numéro un du povoir colonial.
Non seulement les foules affluaient vers lui, mais il fonda la ville de TOUBA pour mieux servir avec elles la Cause de DIEU.
Dans son ardeur spirituelle, il voultu accéder au rang des compagnons , serviteurs du Prophète, qui ont combattu à Bedr.
Ce degré suprême (CORAN S.9 V.20) dont parle le CORAN à l'endroit des compagnons , est obtenu par le sacrifice du sang versé en vue d'élever la Voix de DIEU.
Et l'abrogation de la perscription du sang versé , à cause du Pacte d'Allégeance, devait mener le Cheikhdans la Voie du Combat Spirituel qui celle du sacrifice de l'âme et des biens pour la cause de DIEU, dans le respect du sang des autres.
En 1312.h(1895), dans sa retraite spirituelle(Ittikaf), le Prophète lui signifia que le sang versé était abrogé et que le prix qui fait accéder à ce rang est une somme d'épreuves trop lourdes à la charge exclusive du postulant.Le Pacte fut conclu et le décret DIVIN le mit en confrontation avec ses ennemis contemporains pendant plus de trentes deux ans durant lesquels il brava les exils , les brimades, les persécutions et les bannissements, pour se raffermir dans la profession de l'Unicité de DIEU, ne reconnaissant qu'un Seul Maître, DIEU et DIEU exclusivement. Il en soriti auréolé de succès.
Et de ce combat, il impétra le rang de SERVITEUR PRIVILEGIE du PROPHETE.
Autant le pouvoir infidèle voulut, à travers l'exil au Gabon, en Mauritanie, les persécutions, les résidences surveillées à Thiéyène et à Djourbel, corrompre la foi musulmane, autant le Cheickh, dans son mystère inviolable et son indépendance dans le culte rendu à DIEU, à réhabilité l'Islam dans sa forme la plus authentique.
Partout dans le pays , le Cheickh a revigoré la foi musulmane, redonné aux populations, sans la contrepartie de leur sang, et leur dignité et leur personnalité. Il a de surcroît introduit le plus naturellement dans les moeurs la soumission exclusive à DIEU et non une quelconque auter autorité. Ainsi, la Communauté Musulmane retrouvait son âme.
Durant les trente deux années d'épreuves son itinéraireeut un impact sur ses oeuvres, l'inspiration étant l'expression de l'état de l'âme.
A partir donc de l'année 1313.h(1895), l'étape du combat contre l'infidélité fut marquée par une production inestimable de panégyriquesenvers l'Elu le Plus Pur (Al Mustafâ°, le Choisi le Meilleur(Al Mukhtar) , des écrits d'action de grâce envers DIEU et son Prophète, de Sagesses, d'Hagiographie, d'Oraisons Initiatiques, Incantatoires et Mystiques.
En 1346.h(1927), DIEU exauça ses voeux en le favorisant d'un séjour terrestre équivalent au nombre de versets de la sourate" Les Groupes"(Sûratu-z-Zumar)dont l'issue (le soixante douxième verset)est la récompense d'une vie entièrement dévouée à DIEU :
"Ceux qui auront craint leur SEIGNEUR seront conduits par groupes vers le Paradis. Lorsqu'ils seront en vue des Portes, celles ci s'ouvriront toutes grandes, les préposés leur diront : "Que la Paix vous suivent! vous avez été si vertueux, si purs. Entrez en cette Demeure pour un séjour éternel." Les voix des bienheureux s'élèveront en choeur : "LOUANGE A DIEU"

Après la prière du matin récitant le CORAN et louant le Meilleur des hommes, son Intercesseur et Maître : le Prophète MOUHAMMAD (PSL), Khadimou Rassoul reprit la direction de Ndar.
La seconde journée passée à COKI est sanctionnée par cette note tirée entre autres de son carnet de voyage : "J'ai senti ce jour le besoin de versifier les noms de ceux de BADR (sur eux l'agrément de celui qui grâce à eux m'a préservé de toute traîtrise) et de prier sur notre Seigneur et Maître MOUHAMMAD".Dans le poème tiré "ASSIROU MAAL ABRAARI"ou ma compagnie avec ceux de BADR (les compagnons du Prophète), il devait révéler être accompagné en permanence par cette suite illustre et puissante dont il avait convoité auprès du Prophète leur intégration. D'où la portée des vers esquissés à la troisième escale vers St Louis : "Je quittais cette localité (Coki) bénie, dans la nuit, accompagné d'une foule de créatures et ce fut comme si je marchais seul sans associé : Nous arrivâmes peu avant l'aube dans le cercle de Louga....".Après la prière de Tisbar effectuée à la gare de ce bourg d'alors, Serigne TOUBA prit le train pour la capitale coloniale et cessait de composer des louanges adressées à DIEU et à son Envoyé (PSL). "Je descendis du train peu avant la prière du Maghreb, et fut interné dans une résidence par l'oppresseur. J'ai passé dans cette résidence le reste du mois de Safar et le mois de Rabiul Awwal sur l'ordre de celui sur qui on s'appuie et auprès de qui on trouve assistance. Les deux derniers jours de ce mois Jeudi et Vendredi et durant tous ces deux mois le POURVOYEUR m'a octroyé des dons choisis et réunis en mon intention".Et Serigne TOUBA de marquer ce sombre tournant en ces termes : "J'ai subi dans cette île au cours de cette période des sévices que je n'évoquerai jamais par courtoisie à l'endroit du plus DIGNE de RECONNAISSANCE (DIEU)...Lui qui m'a dispensé de recourir aux armes contre l'assassin" Le 5 septembre, Cheikh Ahmadou BAMBA comparaît au palais du gouverneur général qui avait réuni le conseil privé afin de statuer sur son sort. A l'époque, évidemment la hargne anti-islamique du colonisateur avait atténué l'engouement religieux et relégué en pratique clandestine tout acte de dévotion dont les cinq prières obligatoires. Serigne TOUBA qui fulminait quant à lui dans une piété ininterrompue fît un scandale légendaire en s'adonnant dès son arrivée dans la grande salle à l'accomplissement de deux rakkas. Un comportement qui heurta au plus haut point les membres du conseil privé voyant en cette démarche une déclaration d'hostilité. Ainsi, ce sera par procès verbal n°1 délibération n°16, qu'il fut décidé de sa déportation au Gabon.
La condamnation exécutée sans délai et Khadimou Rassoul fut transféré par le train pour Dakar qu'il quitta le 21 septembre de la même année vers le Gabon par voie maritime. Toujours selon son propre carnet d'exil : "Et c'est après que je fus transféré de cette île vers une autre (Mayumba) où n'existait personne qui éprouvait le besoin pour l'au-delà. Après avoir accédé à cette île, j'y ai souffert et mené le combat contre mon âme charnelle et les illusions terrestres".Et Serigne TOUBA de poursuivre "Je me suis entretenu avec Dieu (qu'il est Exalté et Sublime) durant ces années à travers des écrits qu'il n'est pas permis et ne sera jamais de divulguer car ils constituent des secrets profonds de DIEU qui ne cessent d'être confirmés".DIEU SEUL A INSPIRÉ LE DESSEIN DE MON INTERNEMENT DANS LE C¼UR DE CEUX QUI FURENT LES INSTIGATEURS DE L'EXIL LOINTAIN A DES HORIZONS OU J'AI OBTENU DES PRIVILEGES AU-DESSUS DE LA SONDE DE TOUTE INVESTIGATION.
Serigne TOUBA.
21 septembre 1895 : L'ALLIER

"J'ai quitté Saint-Louis le matin du jeudi par la grâce d'Allah, après avoir vu le gouverneur, et je suis monté dans le train jusqu'à Dakar. Je n'oublierai jamais la nuit du vendredi qui suivit, à Dakar, jusqu'à ce que je sois au paradis promis à ceux qui croient. Je me rappelle que le gouverneur m'a fait appeler de la maison où je m'apprêtais à passer la nuit et il m'a fait transférer dans une autre maison où personne n'aurait voulu se reposer.
J'étais seul dans une pièce, et il faisait très sombre. Mais Allah, le Très Haut m'a sauvé de toutes ces ténèbres par s grandeur, et j'ai commencé à prier pour le Prophète (PSL). Après que je sois sorti de cette pièce, on m'a embarqué sur un petit bateau qui m'a conduit vers un grand navire. Allah (qu'il soit loué et exalté) m'a offert ce jour-là son appui et m'a donné une constante extraordinaire jusqu'à ce que je sois arrivé sur ce navire et j'ai su que la parole d'Allah est la plus sublime".
"Lorsque je suis monté dans ce navire qui m'amenait hors de mon pays pour m'emporter au Congo, je marchais avec les Élus, là où j'allais, alors que l'ennemi me croyait son prisonnier."
"Celui qui dit que j'étais en exil par les colonialistes (Nassaranes) détenteurs de sabres et de lances, ma réponse est qu'Allah m'a suffit en cette circonstance car c'est lui qui m'a protégé contre leurs armés.
Ils m'ont exilé en disant que j'étais un adorateur d'Allah faisant la guerre sainte.
Ils croyaient que nous avions des canons et tous parmi eux nourrissaient de la haine envers moi.
Alors qu'en vérité j'étais l'adorateur d'Allah et le serviteur du Prophète auquel on doit louange.
Et leur propos disant que je faisais la guerre sainte était vrai.
Certes c'est pour la gloire d'Allah que j'ai mené ce combat. J'ai fais cette guerre sainte avec pour seules armes le savoir et la piété.
Je suis l'adorateur d'Allah.
Et son serviteur, et Allah m'en a rendu témoignages".
Un aperçu de la vie de Serigne Touba : 1853 - 1927

1853 : Naissance de Cheikh Ahmadou BAMBA à Mbacké Baol.
1884 : Cheikh Ahmadou BAMBA fonde son premier village non loin de Mbacké Darou Salam où naîtront Serigne Mouhammadou Moustapha MBACKE et Serigne Fallou MBACKE ses premiers héritiers. 1886 : Cheikh Ahmadou BAMBA fonde le village de Darou Marnane non loin de Darou Salam. 1888 : Rapport de l'administrateur LECLERC au directeur des affaires politiques sur les "Prétendus agissements de Cheikh Ahmadou" alors que le fondateur du Mouridisme dont la renommée grandissante venait aussi de fonder une capitale : TOUBA avec l'établissement de Darou Khoudoss. 1889 : Inquiétudes des autorités françaises devant l'influence croissante de Cheikh Ahmadou BAMBA. Mars 1895 : Cheikh Ahmadou BAMBA a presque 40 ans lorsqu'il quitte Touba pour fonder Mbacké Bary dénommé Touba Djoloff. Il venait de signer le pacte conduisant aux épreuves qui allaient suivre. 10 août 1895 : Cheikh Ahmadou BAMBA qui venait de quitter Mbacké Bary rencontre à Djéwol le détachement de 120 soldats venus l'arrêter. 5 septembre 1895 : Cheikh Ahmadou BAMBA interné à Saint Louis est convoqué au palais du gouverneur. La réunion du conseil privé décide de l'exiler par PV N°1 délibération N° 16. 21 septembre 1895 : Cheikh Ahmadou BAMBA quitte le Sénégal pour le Gabon par Dakar.
Avril 1902 : François Carpot est élu député du Sénégal.11 novembre 1902 : Retour de Cheikkh Ahmadou BAMBA au Sénégal. Février 1903 : La renommée du Chef religieux revenu d'exil prend de nouvelles proportions. Inquiétudes des autorités coloniales. Mai 1903 : Refus en ces termes de Cheikh Ahmadou BAMBA de répondre à une convocation du gouvernement à Saint Louis. "Je suis le captif de DIEU et ne reconnais d'autre autorité que lui...." Juin 1903 : Opération de 150 soldats sur Mbacké14 juin 1903 : Cheikh Ahmadou BAMBA est envoyé en résidence obligatoire à Saout El Mah en Mauritanie auprès de Cheikh Sidya BABA. Avril 1907 : Retour au Sénégal avec cette fois résidence obligatoire à Thièyenne (cercle de Louga) où malgré l'enclavement comme en Mauritanie, continuent d'affluer les multiples talibés et de nombreux savants.
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